courrier pour Estienne Morkar, Duc d'Evreux

Mon Duc,

je me dois de ne rien vous cacher. Je m'ennuie au château, je ne vous vois plus et... cela me désole. Nous ne parlons plus comme avant. Ma retraite fut longue je vous l'accorde mais je ne pensai pas qu'elle pourrait causer de mal entre nous : je parle de ce silence étrange.

Je pars dans deux jours pour la Bourgogne avec le maximum d'affaires que je peux emporter. je retourne vivre un temps en mon domaine à Mervans. Des amis viennent me chercher pour m'escorter. Le Duc Julien et la Duchesse Akane se joindraient au convoi. Je suis bien entourée et ne craint pas pour ma sécurité.

J'espère tout de même que vous me donnerez de vos nouvelles autant que je tâcherai de vous écrire une fois arrivée.

prenez bien soin de Vous, Evreux.

avec mes sentiments,

Juliette d'Harles.

* Expéditeur : Morkar
* Date d'envoi : 15/10/2010 - 10:02:25
* Titre : Re: je ne sais plus trop quoi dire

* Ma très chère Baronne,

Je comprend votre surprise, et pire, votre déception de ce silence trop long. J'ai traversé aussi quelques mois difficiles, voire même insoutenables. De vieux démons sont venus me hanter, et je vivais reclus, dans mes propres appartements.

Je ne veux pas vous perdre, je ne veux pas vous voir partir. Mais je sais que vous avez encore l'étincelle de vie en vous, et que pour ma part, le barbon que je suis risque d'être plus un poids à votre jambe qu'une paire d'ailes.

Je vais mettre de l'ordre dans mes affaires, car le temps approche où la Faucheuse viendra réclamer son dû. Je veux laisser place propre, même si cette venue sera tardive.

J'ai passé trop de temps loin des affaires, ce temps m'a condamner à demeurer loin, désormais. Je vous aime Juliette d'Harles, c'est la dernière chose qui persiste.

Laissez moi deux jours, oui, laissez moi deux jours pour vous accompagner. Vous avez fait l'effort de venir jusqu'ici, je n'ai pas eu la politesse, assez, de vous reconnaitre l'honneur de l'avoir fait. C'est mon tour, Madame, de vous suivre.

Bien à vous,

Estienne

Mon Duc,

il est doux enfin de pouvoir vous lire. Cela m'aurait bien plus chagriner de partir si je n'avais pas reçu un seul mot de votre part.Je me posai des questions de plus en plus inquiétantes à votre sujet, sur... vos réelles intentions vis à vis de moi.

Je devrais être rassurée par ce que je lis là. Je le suis je crois bien du moins pour vos intentions. Et je me sentirai vraiment mal si je refusai, si je vous tournai le dos aujourd'hui. Les sentiments ne s'éteignent pas par déception. C'est bien parce qu'ils sont là qu'ils vous affectent bien plus quand les évènements ne vous amènent pas là où vous le souhaitiez. Il m'a été pénible de vous l'annoncer mais comme je vous l'ai écrit, ne pas le faire aurait été un manque d'honnêteté, de sincérité de ma part. Mes sentiments me poussent à vous dire oui, à vous tendre la main pour ne pas vous perdre non plus et ce serait me tromper de ne pas suivre ce mouvement.

Je vous aime aussi, Estienne Morkar. J'attendrai deux jours si c'est pour vous savoir à jamais près de moi jusqu'en Bourgogne, terre natale.

Il est des mots toutefois qui m'effrayent voir me font frémir. Souffriez vous de quelconque maladie pour parler de faucheuse ? je m'inquiète, mon Duc.

je suis à Honfleur actuellement dans une auberge. J'ai vendu les propriétés que je possédai là bas. Je viens de prévenir Jamie qu'elle n'avait pas besoin de m'accompagner avec son époux jusqu'à Lisieux du coup.

bien à vous.

Juliette

Au duc Julien a écrit:Mon ami,

je n'ai pas eu de nouvelles de vous et j'ignore si vous souhaitez toujours partir avec moi de Normandie.

Dans tous les cas, mon escorte arrive demain à Lisieux et il se trouve que le Duc d'Evreux a souhaité vivement m'accompagner. je ne peux pas lui refuser cela.

Par ailleurs, je suis embêtée par une chose : le chef du groupe, Joey21, m'a dit qu'il n'était pas possible si Morkar venait, de prendre d'autres personnes dans le groupe. Je suis donc d'autant plus navrée de ne pas pouvoir vous intégrer au groupe. Nous ne passions pas pas la Champagne non plus. Les bourguignons se sont véritablement bien mobilisés pour venir me chercher, ce qui me touchent et je ne peux pas les mettre dans l'embarras.

je vous prie sincèrement de m'excuser. je maintiens cela dit, mon invitation à Mervans pour la chasse si vous avez le temps de faire un détour par la Bourgogne en allant en Champagne.

amicalement,

Juliette d'Harles.