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Message  Juliette Mer 20 Jan - 14:01

Rouen (AAP): Alors qu'une année s'est terminée, c'est aussi l'heure des comptes pour la Ligue de Joute dirigée par Sa Grasce Estienne Morkar, Duc d'Evreux, Héraut ès Joutes, Minerve.

AAP : Bonjour Vostre Grasce, vous êtes depuis longtemps le Héraut es Joute, Minèrve. Pourtant, je suis certain que vostre tâche n'est pas connue de tous, pourriez-vous nous la décrire s'il vous plait?

Estienne Morkar, Duc d'Evreux : Le Héraut es Joutes est un Héraut Spécialiste, au même titre que Sigillant par exemple, car il n'est pas rattaché à une marche héraldique géographique.
La charge de ce héraut est de diriger d'une part la Ligue, qui a pour fonction l'organisation des arbitrages des joutes équestres, la tenue des résultats, la promotion de ces compétitions dans le Royaume et pour ainsi dire l'ensemble des affaires se rattachant à la joute et à ses règles. Et d'autre part, Minerve est un héraut votant, comme l'ensemble du Collège Héraldique. Il participe donc aux débats de ce Collège et s'exprime sur les patentes présentées par les Feudataires.

AAP: Pouvez vous rappeler à nos lecteurs quelles conditions faut il pour participer à une joute officielle?

E.M. : La participation à une joute officielle est en effet soumise à quelques conditions. Il faut que le jouteur soit de noble état. Il faut donc qu'il ait été anobli, ou qu'il soit de lignage noble. Les chevaliers dûment adoubés par les Ordres reconnus par la Couronne peuvent jouter de plein droit.
Il faut que le jouteur soit majeur, en plein contrôle de ses moyens, dispose de sa propre monture et de sa propre tente, comprenez qu'il puisse survenir à ses besoins durant la joute.
L'organisation d'une joute étant souvent entre les mains d'un noble et d'un héraut de Marche, il est souvent requis que le participant s'inscrive à l'avance.

AAP : Que faut il selon vous pour être un bon jouteur?

E.M.- Il faut jouter, tout simplement.
L'expérience acquise sur la Lice fait souvent la différence entre deux cavaliers.
Naturellement, l'expérience ne fait pas tout... Une bonne condition physique est indispensable pour abattre son adversaire de sa selle. Un esprit acéré saura trouver systématiquement l'ouverture dans la défense adverse, tandis qu'un caractère bien trempé permettra de calmer sa monture, souvent soumise à la peur avec les armes, et causant la chute presque plus souvent que le coup adverse.

AAP : Combien de tournois arbitrez vous par an?

E.M.: Cela dépend des années. A titre d'exemple, j'ai assez peu arbitré lors de l'année qui vient de s'écouler, tandis que j'ai beaucoup voyagé pour les joutes en 1456. Je dirais qu'en moyenne, j'arbitre 4 tournois par an.

AAP : Trouvez-vous que le tournoi participe à la dynamique nobiliaire, qui doit d'une part se fortifier et d'autre part se trouve constamment en compétition pour les honneurs? Si oui, cela signifie t il pour vous que le tournoi est immuable?

E.M. : Comment répondre non à cette question ?
Le Tournoi est évidemment un évènement majeur de la vie nobiliaire d'une province. Il est d'ailleurs souvent la seule véritable occasion pour une noblesse de Marche de se rencontrer, en dehors des Hommages et Allégeances aux Feudataires.
Le rôle du Tournoi, faut il le rappeler, est d'entraîner la noblesse à la guerre montée. Cette guerre est courtoise, elle se fait à armes émoussées. Mais c'est un entraînement. Dans les règles du Vivre Noblement, le tournoi permet aussi aux nobles de rencontrer leurs pairs du Royaume. Nombre d'alliances sont liées dans les tentes des lices.
Quant au caractère immuable des Tournois, cela ne vaut que tant que la Noblesse ne perd pas le sens du devoir.

AAP : On ne voit guère souvent de Pas d'Arme et de Mêlées, est ce vous qui êtes en charge de les arbitrer? Si oui, comment expliquez vous le fait qu'on en voit guère que dans certaines régions ou qu'au Festival de la Couronne?

E.M. : La Ligue n'a pas la charge exclusive des arbitrages des Pas d'Armes et des Mêlées, au contraire des Joutes. Il arrive qu'un arbitre de la Ligue ait à le faire, souvent sur demande du noble organisateur.
Ce sont des compétitions assez spécifiques, en effet. Je ne sais pas la raison de ses faibles occurrences, mais c'est probablement du fait de la relative dangerosité de ces compétitions.

AAP : Trouvez-vous que suffisamment de nobles participent ou du moins s'intéressent aux joutes?

E.M. : Il est mensonger de dire que je suis satisfait du nombre de jouteurs actuellement présents dans le Royaume. La joute est assez rarement pratiquée avec régularité. Souvent, à titre d'exemple, une Province peine à réunir sa noblesse pour cela.
Il faut signaler qu'il existe une part importante de jouteurs qui ne feront qu'une, voire deux, joutes dans leurs vies. De l'autre coté, une poignée de nobles sont de toutes les compétitions. Il existe donc une grande disparité de compétence à travers le Royaume.

AAP : Avez-vous observé des nobles qui, oublieux de leurs devoirs, courent toutes les compétitions qu'ils peuvent, laissant derrière eux leurs provinces et ceux à qui ils doivent protection?

E.M. : La joute n'est pas un devoir nobiliaire. Venir y participer nécessite d'être libre de toute autre forme d'obligation. L'abandon de province, c'est s'exposer au fait de ne pas pouvoir répondre à l'appel de son suzerain, et donc risquer la dérogeance.
La recherche de la gloire de la victoire à une joute ne saurait justifier la rupture des voeux vassaliques.

AAP : A votre avis, faut-il tolérer les joutes pour la roture qui se déroulent parfois en catimini?

E.M. : La réponse est rapide, non.
Les joutes roturières est pour moi une mascarade stupide, une tentative désastreuse de mimer un procédé nobiliaire. La Ligue a d'ailleurs souvent eu l'occasion de vivement protester contre des provinces qui laissaient se faire ce genre d'activité, parfois même malheureusement sous le regard bienveillant du Feudataire en charge de la Province.
Je reste persuadé que la roture peut parfaitement trouver des réjouissances dans d'autres activités.

AAP: Trouvez vous cette année que la noblesse fut au rendez vous, si ce n'est en lice, dans les tribunes?

E.M. : Il y a eu sensiblement moins de joutes cette année que la précédente. Cela démontre donc une certaine absence de la Noblesse dans cette activité. Cependant, certaines compétitions, les Secondes Joutes de la Saint Michel en particulier, ont rassemblées un nombre record de compétiteurs.

AAP : L'année 1457 s'est terminée, avec un nouveau vainqueur qui pourtant n'était pas dans les meilleurs habituels -comme le Duc Llyr Di Maggio de Lavardin, LeGueux d'Alanha, Comte du Gévaudan et Roy d’Armes de France- des autres années, qui est il et pourquoi selon vous a t il remporté le tournois cette année?

E.M. : Effectivement, cette année a vu le couronnement du Duc de Mortain, Alcalnn Blackney, au titre de champion de l'année 1457.
Il n'est pas sincèrement possible de donner une raison, mais plusieurs.
Déjà, le Duc de Mortain est un jouteur qui commence a avoir une solide expérience, ce qui lui permet de s'opposer sans rougir aux noms que vous citez. Ensuite, Alcalnn a gagné deux joutes, qui lui ont donc donné beaucoup de points au classement. Enfin, et c'est lié à la raison précédente, c'est le vainqueur de la joute la plus nombreuse de l'année. Or, je le rappelle, le nombre de points acquis par le vainqueur d'une compétition est direction lié aux nombres de jouteurs en lice au début.

AAP: Est ce là la preuve, qu'au final, rien n'est figé dans le monde parfois nébuleux pour ceux qui n'en font pas parti, qu'est la noblesse?

E.M. : Au niveau des joutes, oui, certainement...
Pour le reste du monde des nobles, je suis mal placé pour pronostiquer ses évolutions dans les temps qui viennent. Mais généralement, il ne faut jamais oublier que cette partie de la population est souvent assez dynamique.

AAP : Selon vous, l'année 1458 promet elle autant de surprise que celle de 1457?

E.M. : Advienne que pourra, mais j'espère avoir à assister à des belles compétitions.

AAP : Serez vous encore à vostre avis, le jouteur qui comptabilise le plus de point, cette année?

E.M. : C'est à craindre, oui, d'autant que je compte participer à plus de joutes que l'année passée...

AAP: Merci Vostre Grasce, nous vous souhaitons bonne continuation.

A., pour l'AAP

Juliette
Baronne de Mervans
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Date d'inscription : 01/05/2007

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