échange epistolaire durant la mobilisation

"Mon très cher Duc, peut-être que votre fils vous l'aura dit et dans ce cas ce billet n'est que confirmation : Gabriel se rend à Avranches en compagnie de la connetable, de la Baronne Arienrod et de son fils - mon petit neveu - Ulrich. ...
Il y a des histoires entre la connétable et le capitaine en ce moment et je ne sais qui croire, qui suivre. Tancarville hier soir, alors qu'on parlait de la noblesse normande, me demandait de retenur Gabriel qui devait en effet se rendre à Lisieux au départ. Le connaissant pour ses griefs contre Nennya, je n'arrive pas non plus à suivre son jugement. Il attendait que je me serve d'un quelconque pouvoir - que je n'ai pas - sur votre famille. Bref, j'ai peur que votre fils ne soit méler à des histoires de conflit qui ne le concerne pas au final. Au moins, il sera proche de vous bien que j'ose dire que Lisieux est moins risqué. j'espère que vous vous portez bien. Rien de nouveau de mon côté. Quant à Corset, jene préfère pas en parler tant cela... me crispe. Bonne journée. Je pense à vous chaque seconde.
Juliette."

Chere et adorée Baronne,
Votre lettre me renseigne sur ce qu'il se passe en Normandie, alors que mon regard est tourné vers la Bretagne. Ne suivez personne, je vous en prie. La lutte qui se joue entre certains nobles ne nous concerne pas et pire, dois nous révulser. Je suis sûr d'une position : Mon fils ne sera jamais mieux qu'à mes cotés. Ici, de toute manière, il ne se passe pas grand chose.
Madame, je me désespère tant votre absence me pèse.
Morkar dit (09:43) :
Votre dévoué ami,
Estienne

Au duc qui me manque tout autant,
Il est clair que vous aurez un oeil sur lui et que le poids d'un père est plus important pour être écouté. Il ne faisait pas vraiment le fier l'autre jour pour l'histoire d'un baiser à une demoiselle. De toute façon, je fais mon devoir sur Lisieux, continue mes travaux au conseil... et ferme les yeux en quelque sorte sur les commentaires déplacés que certains..
s'échangent. Vous savoir loin n'est pas non plus pour me plaire. Mais je ne peux quitter mon poste. le devoir comme on dit.
Heureusement que le papier ne manque pas tout comme l'encre. j'ai de quoi tenir un siège épistolaire. Vous aurez donc de mes nouvelles régulièrement. Si vous n'en avez pas assez,; je vous en envoie de ce pas.
affectueusement, Juliette

A celle qui me manque chaque instant, à cette moitié d'âme qui m'a été arraché
Je lirai sans tarder, relirai même, chacune des lettres que vous écrirez. Je ne vous assure pas une réponse rapide (car à Avranches, le papier tend à manquer). Mais sachez que je n'hésiterai pas à répondre. Jamais...
Je souhaite le retour à la paix dans le Royaume, pour enfin pouvoir vous retrouver. Soyez certaine que je suivrai en pensée chacun de vos pas, chacun de vos soupirs. Et pour l'heure, considérez moi comme votre entier et inaliénable sujet, Reyne de mon existence. Lisieux n'est pas loin, je saurai moi aussi vous prouver mon amour, que je ferai en sorte que vous ressentiez, où que vous soyez.
Je vous aime d'une telle force que mon corps se rompt sous ce sentiment.
Pour vous et pour toujours,
S.

A celui qui ose m'écrire ces mots si fort,

soyez assuré que ces mots ont déjà trouvé place dans mon coeur. Comblée je suis. l'amour à distance nous avons connu et cela n'a pas été un frein tant que... il ne dure pas une éternité. J'ai foi; nulle doute là dessus.
Qu'aristote vous protège vous et votre fils.
Juliette dont l'esprit chevauche fougueusement vers Avranches