Disparition d'Aliénor de Lasteyrie

Au duc et ami Asdrubaelvect,

c'est une mère inquiète qui vous écrit. j'écris depuis plusieurs semaines à la gouvernante de ma fille sensée se trouver avec vous, et je n'ai aucune nouvelle aucune réponse. j'espère en vous écrivant que vous saurez me dire comment se porte ma fille.

sincèrement,

Juliette d'Harles de Lasteyrie, Baronne de Mervans, Dame d'Etroyes et Douairière de Meyssac

A la duchesse de Bourgogne,

je vous écris affolée de ne pas avoir de nouvelles de ma fille qui doit normalement se trouver en Bourgogne depuis le début de l'été où elle fait une visite du duché sous la garde du Duc Asdrubaelvect et bien évidemment d'une gouvernante. Cette dernière vient enfin de me répondre en disant qu'elle n'avait pas voulu m'écrire avant de retrouver elle même ma fille pour que je ne m'inquiète pas mais n'ayant que des recherches infructueuses, elle a du répondre à mes incessants courriers. J'ai entre temps écrit au duc Asdrubaelvect pour savoir ce que devenait ma fille et là non plus, je n'ai eu aucune réponse.

Je suis donc dans l'obligation de vous écrire afin qu'on la retrouve rapidement et saine et sauve ! Ma fille est tout ce qu'il me reste de mon mariage avec le Seigneur de Meyssac, elle est mon seul enfant, mon sang. En tant que Baronne de Mervans, ayant prêtée allégeance et toujours accompli mon devoir de noble envers la Bourgogne, je vous prie de bien vouloir répondre à votre serment : la protection de ma famille, héritière de mes terres.

J'espère que cette lettre aura toute l'attention qu'elle mérite. Dans l'attente d'une réponse, je vous prie de croire en mes sincères salutations

Juliette d'Harles de Lasteyrie, Baronne de Mervans, Dame d'Etroyes et Douairière de Meyssac

faict à Evreux, en Normandie, le 19 septembre 1457

Asdrubaelvect a écrit:

A la baronne de Mervans, salut.


Hélas, lors des événements qui ont secoué la Bourgogne au début de l'été dernier, j'ai dû être mobilisé pour protéger mon duché d'une horde d'hérétiques et de détraqués mentaux de tous ordres.
J'ai alors laissé votre fille en Autun pour qu'elle ne courre pas de risques sur les routes et dans les armées bourguignonnes.

Lorsque je revins à Autun après cette escapade, elle n'était plus là... Pourtant, jamais aucun hérétique n'a pu entrer dans la ville.
J'ai appris quelques jours plus tard qu'elle s'était rendue à Dijon de son propre chef et qu'elle s'était ensuite retirée en retraite spirituelle dans un monastère non loin de la capitale bourguignonne.

Depuis, je n'ai plus de nouvelles. Cela remonte donc bien au milieu de l'été.

Je vous souhaite de retrouver au plus vite votre fille.
Puisse le Très-Haut vous avoir en sa sainte garde et protéger également Aliénor.

Rédigé en Sombernon, l'avant-veille de l'automne 1457.

Asdrubael de la Louveterie.

A Juliette d'Harles de Lasteyrie, Baronne de Mervans, Dame d'Etroyes et Douairière de Meyssac,
Salutations et bénédictions.


Ma dame,


C'est réellement soucieuse que nous avons achevé votre lettre et nous le sommes d'autant plus que nous avions voyagé avec damoiselle votre fille il y a quelques mois de cela.

Afin de pouvoir alerter les feudataires du Royaume de France et contacter même nos alliés impériaux, j'aurais besoin de plus de détails. Quand votre fille a-t-elle été vue la dernière fois? En compagnie de qui? Et pouvez-vous me fournir une description physique succincte et me dresser une liste d'informations permettant de l'identifier comme le port d'un bijou familial?

Sachez que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider dans vos recherches.


Que le Très-Haut vous garde.

SA Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg,
Duchesse de Bourgogne.

A la duchesse de Bourgogne Cardinal et Princesse Ingeburge,

je viens de recevoir un courrier du Duc de Sombernom qui me dit ne pas avoir de nouvelle depuis le début de l'été où il a été mobilisé pour la protection du duché. Le Duc a apparement voulu la retrouver à Autun où il l'avait laissé avec la Gouvernante après sa mobilisation mais il ne trouva pas ma fille puisqu'elle est allée à Dijon. J'étais convaincue que le Duc était avec elle. Après, elle est partie au couvent durant l'été sur ma demande pour un enseignement religieux. Je pensai aussi que la Gouvernante avait avertie le Duc mais il a semblé peu informé de la chose. Il était prévu qu'à la sortie de cette retraite spirituelle estivale, Aliénor repasserai sous la protection du Duc Asdrubaelvect et non plus des soeurs, chose qui apparemment ne s'est pas fait. Car c'est bien depuis sa sortie de retraite que je n'ai plus de nouvelle. Il est évident que je chasserai cette femme à qui j'ai confié ma fille, une fois qu'on l'aura retrouvé. Donc à sa sortie de retraite aux alentours de fin août - début septembre elle était à Dijon. Mes informations sont confuses. J'ai honte d'avoir laissé ma fille dans cette situation.

Aliénor porte le nom de son père "de Lasteyrie". Elle est âgée seulement de 5 ans donc pas bien grande, blonde aux yeux couleur noisette. Elle ne porte pas de bijou de famille sur elle car j'ai toujours crains qu'elle les perdrait. C'est une enfant pressée de découvrir le monde. J'ignore qui l'a vu la dernière fois à Dijon si elle n'est pas partie ailleurs, avec qui ... Je l'ignore. Peut-être que la Gouvernante l'a emmené en taverne un jour... je ne saurais dire. Néanmoins, j'ai fait coudre sur ses capes le blason des Lasteyries. L'écu est de sable à l'aigle d'or au centre.

Je vous remercie pour votre aide. J'attends donc un courrier de votre part sur l'évolution des recherches.

Que le Très Haut vous garde aussi.

Juliette d'Harles de Lasteyrie
Baronne de Mervans, Dame d'Etroyes et Douairière de Meyssac

faict à Rouen, le 20 septembre 1457




PS : mes félicitations tout de même pour les élections ducales avec la liste BOUM

A la mère d'Alienor,
A Dame Juliette de Lasteyrie,
le bon jour,

En espérant que cette missive vous trouvera en bonne santé et tendra à vous rassurer sur la condition de votre fille.
En effet, Alienor se trouve avec nous en Lorraine, à Vaudémont plus précisément. Par nous, j'entends Leandre Lazare de Valfrey, fils du comte jontas, et moi, Maeve Alterac, fille de Marie-Alice et Flaiche Alterac, que vous devez connaitre de nom.

Sachez que nous prenons soin de votre fille, qu'elle ne manque ni d'un toit ni de nourriture. Nous l'avons escortée, et avons veillé à ce qu'elle ne craigne rien sur la route. Nous nous demandions un peu ce qu'elle faisait seule en Bourgogne, et nous sommes assurés qu'elle aille bien, jusqu'à vous écrire ce pli pour témoigner de notre bonne foi et vous donner de ses nouvelles.

je joins à cette lettre une qu'elle m'aura dicté, étant donné qu'elle a un peu de mal à écrire encore. Ainsi vous aurez également ses mots couchés sur papier. Espérant que votre coeur de mère est apaisé par ces quelques mots, je vous prie d'agréer mes respectueuses salutations, vous assurant que nous prendrons soin d'elle aussi longtemps qu'elle sera avec nous.

Dans l'attente d'une réponse,

Maeve Alterac
Future chevalier

Pour maman,

J'aimerais bien te voir bientôt, en plus il y a des grands qui disent que je ne pourrais pas car je vais nourrir les cochons.
Ici, ils sont pas tous très gentils, mais plus quand même que à Dijon...
Mais moins que à fleur.
Mais la lorraine c'est bien quand même, en plus Maeve est très gentille mais je crois que la ville des fleurs et loin, quand est ce que je rentrerais à la maison?

Alienor

A la Duchesse de Bourgogne,

Cela fait un moment que ma fille a disparu maintenant. J'espérais recevoir une lettre de vous, je le dis honnêtement, m'indiquant que la recherche que vous m'avez promis d'effectuer de votre côté avançait. Des jours que je prospecte, des jours que je m'inquiète et me morfond sans la moindre nouvelle. Oh je sais que la Bourgogne a actuellement d'autres soucis plus conséquents, moi même en Normandie, je suis obligée de rester sur le territoire pour le défendre du mieux que possible. Je suis quelque peu frustrée.

J'ai reçu dernièrement deux courriers joints qui concernait la vie de ma fille. Aux dernières nouvelles, elle est vivante et se trouve en Lorraine à Vaudémont. Voici copie des courriers que j'ai reçu :

A la mère d'Alienor,
A Dame Juliette de Lasteyrie,
le bon jour,

En espérant que cette missive vous trouvera en bonne santé et tendra à vous rassurer sur la condition de votre fille.
En effet, Alienor se trouve avec nous en Lorraine, à Vaudémont plus précisément. Par nous, j'entends Leandre Lazare de Valfrey, fils du comte jontas, et moi, Maeve Alterac, fille de Marie-Alice et Flaiche Alterac, que vous devez connaitre de nom.

Sachez que nous prenons soin de votre fille, qu'elle ne manque ni d'un toit ni de nourriture. Nous l'avons escortée, et avons veillé à ce qu'elle ne craigne rien sur la route. Nous nous demandions un peu ce qu'elle faisait seule en Bourgogne, et nous sommes assurés qu'elle aille bien, jusqu'à vous écrire ce pli pour témoigner de notre bonne foi et vous donner de ses nouvelles.

je joins à cette lettre une qu'elle m'aura dicté, étant donné qu'elle a un peu de mal à écrire encore. Ainsi vous aurez également ses mots couchés sur papier. Espérant que votre coeur de mère est apaisé par ces quelques mots, je vous prie d'agréer mes respectueuses salutations, vous assurant que nous prendrons soin d'elle aussi longtemps qu'elle sera avec nous.

Dans l'attente d'une réponse,

Maeve Alterac
Future chevalier

Pour maman,

J'aimerais bien te voir bientôt, en plus il y a des grands qui disent que je ne pourrais pas car je vais nourrir les cochons.
Ici, ils sont pas tous très gentils, mais plus quand même que à Dijon...
Mais moins que à fleur.
Mais la lorraine c'est bien quand même, en plus Maeve est très gentille mais je crois que la ville des fleurs et loin, quand est ce que je rentrerais à la maison?

Alienor

Je suis à moitié rassurée. Elle est en vie heureusement mais elle est loin. j'ose faire confiance aux propos qui sont tenus dans cette lettre. Ayant mon neveu en Champagne, j'ai vu avec lui pour qu'il la récupère si Maeve accepte d'escorter ma fille jusque là. Mon coeur s'apaise doucement mais il est toujours aux aguets.

Connaissez vous cette enfant, Maeve Alterac ?

cordialement,

Juliette d'Harles de Lasteyrie, baronne de Mervans, Dame d'Etroyes et Douairière de Meyssac

faict à Lisieux, 15 octobre 1457

A Maeve Alterac,

j'ai bel et bien reçu votre lettre accompagnée de celle prétendument dictée par ma fille. C'est une mère en colère qui vous écrit. Je ne comprend pas ce que m'a fille fait en Lorraine ni ce qu'elle fait avec vous. j'ai vaguement connu votre mère mais ce fut bien trop bref pour savoir si elle est du genre a donné une bonne éducation à ses enfants. Sait-elle aussi que sa fille vadrouille le monde sans être escortée par des personnes adultes ? êtes vous inconsciente des dangers que vous avez fait encourir à ma fille en faisant tout ce trajet ? ou même que vous avez fait encourir à vous même ! Si elle était bel et bien seule à Dijon, chose que je vérifierai, il aurait fallu en avertir les autorités puisqu'apparemment vous semblez - fort heureusement - savoir qui est sa mère. Je ne laisserai jamais ma fille seule dans une ville. En toute logique, elle devait être avec sa gouvernante sur Dijon. bref...

Maintenant que j'ai pu exprimé ma rage de la savoir si loin, j'aimerai trouver une solution pour la ramener auprès de moi rassurée de la savoir en vie. Vous sachant en Lorraine, la Champagne est à côté. Pourriez vous l'escorter à la frontière champenoise où son cousin, le Seigneur Muad Dib se chargera de la récupérer à la frontière, Argonne si je ne me trompe ?

Je verrai pour la suite moi même.

Attendant quand même la preuve qu'il s'agit bien de ma fille, je vous remercie d'avoir écrit.

Juliette d'Harles de Lasteyrie Baronne de Mervans, Dame d'Etroyes et Douairière de Meyssac


PS pour ma Fille : tu me manques et il faudra que tu t'expliques sur ce qu'il s'est passé. J'ai demandé l'aide de la Bourgogne pour te retrouver. Je m'organise pour que tu ais une escorte qui te ramene à la maison. Nous t'y attendons pour un évènement qui j'espère, te rendra heureuse.

faict à Lisieux, le 15 octobre 1457